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La Biennale des Rencontres photographiques de Guyane participe à la préservation et à la valorisation du patrimoine photographique et accompagne les photographes Guyanais en résidence artistique.
La visite de l’exposition de JESUS ABAD COLORADO
Trois classes de 4e du collège Paul KAPEL, accompagnées par Mme Bénani, Mme Moisan, Mme Pied-Noel et Mme Saxemard, ont été visitées l’exposition de Jésus ABAD COLORADO à l’Espace Culturel des Trois Fleuves et au Skate Park.
Jésus ABAD COLORADO est un photo journaliste Colombien qui travaille sur les droits humains et les conflits armés en Colombie.
Les photographies exposées ont été prises durant trois décennies dans les zones du conflit armé et témoignent du prix humain de la guerre, de son impact sur l’environnement, la dévastation des populations, la tragédie des déplacements forcés, les actes de résistance civile.
Le titre de l’exposition en Espagnol Mirar de la vida profunda. En Français Le regard de la vie profonde.
Natasha est l’animatrice en charge de la visite.
Pour elle, un mot peut expliquer le titre : Résilience. En effet, après la souffrance, la douleur, la vie reste là. La vie reprend ses droits malgré tous les espaces dévastés par la violence, les appartenances à tel ou tel groupe, telle ou telle faction.
Le conflit armé.
Le plus important conflit armé au monde avec la Birmanie. Il a duré 52 ans (1964 – 2016).
D’après le CNMH (Centre National de Mémoire Historique) entre 1958 et 2012, il y a eu 15 000 disparus, 6.9 millions de déplacés, environ 220 000 personnes tuées surtout des civils et quasiment autant d’otages.
Le photo journalisme.
Jesus ABAD COLORADO a travaillé comme photographe pour le journal El Colombiano de Medellín de 1992 à 2001.
Les élèves sont interrogés sur la définition du métier de photo journaliste.
Natasha explique que le photojournalisme est une forme de journalisme combinant un texte journalistique et une série de photos de reportage légendées dans la presse. Par conséquent, le photojournaliste fournit des informations précises, honnêtes c’est-à-dire situées dans leur contexte, en images. Il est responsable des informations qu’il transmet via ses photos devant les citoyens.
Natasha demande aussi aux élèves si un photo journaliste est neutre (ne pas choisir de camp). Les élèves à l’unanimité répondent oui. Mais Natasha leur explique qu’aucune image n’est innocente. L’image n’est pas neutre, car le photographe décide de faire un cadrage qui oriente la compréhension du public.
Un travail collectif : Pourquoi le noir et blanc ?
Les élèves forment des groupes de 4 élèves. La consigne est de choisir une photographie et de répondre à un questionnaire au sujet du noir et blanc.
Les groupes volontaires présentent leur travail. Un groupe a fait le choix d’une photo choquante, pour eux, d’un jeune garçon soldat affichant un large sourire. L’autre groupe a fait le choix d’une photographie émouvante, pour eux, d’un homme pleurant la mort de sa femme sur son cercueil.
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Au Skate Park, un lieu de détente, les élèves ont découvert, dans une ambiance conviviale, les photographies sur le thème des résistances à l’aide d’un questionnaire centré sur le croquis de paysage et de photographies.
La participation des élèves aux Rencontres photographiques de Guyane développe leur culture générale artistique, leur capacité à lire une image, leur capacité à s’exprimer sur une œuvre, leur curiosité et leur développement de l’imaginaire.
Un grand Merci à l’association "la tête dans les images" Juliette & Natasha pour l’organisation et la visite de l’exposition.
Rédaction de l’article : Mme Saxemard
Mise en page : Mme Moisan