Le 24 octobre 2018, le Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire) a dévoilé une enquête sur les résultats aux épreuves écrites du brevet. Et le constat est implacable : en Île-de-France (le territoire sur lequel l’étude a été menée), le taux de réussite aux écrits du DNB (diplôme national du brevet) était de 42,8 % en 2017. Soit moins d’un élève de troisième sur deux qui obtient la moyenne à l’examen en français, mathématiques, histoire-géographie-EMC et sciences.
De bons résultats grâce au contrôle continu
On constate en outre de grandes disparités entre les territoires très favorisés et très défavorisés : les premiers ont un taux de réussite de 57,5 % aux épreuves écrites et les seconds 24,3 %, en moyenne. Les élèves issus des quartiers les plus défavorisés du département des Yvelines (78) ont, par exemple, un taux de réussite aux écrits du DNB de seulement 16,4 %.
Or, le taux de réussite global au brevet est bien plus élevé. En 2017, il était de 89 % au niveau national et de 87,3 % en Île-de-France. Comment s’explique cette différence ? Ce sont les notes du contrôle continu qui permettent aux candidats de "rattraper" les écrits. En effet, le contrôle continu et les épreuves terminales ont le même poids dans la note finale : 400 points chacun sur 800. Cela signifie donc que les résultats obtenus en contrôle continu par les élèves sont très bons, au moins assez pour compenser les notes, globalement basses, des examens de fin d’année.
Des épreuves écrites trop difficiles ?
Une telle différence pose question : les épreuves écrites sont-elles trop difficiles ou les notes données en contrôle continu sont-elles exagérément hautes comparé au niveau réel des élèves ? Certainement un mélange des deux. Des enseignants pointent le fait que certaines épreuves terminales ne sont pas adaptées, en termes de rédaction des consignes par exemple. D’autre part, les évaluations du contrôle continu se basent sur des compétences et non les notes du bulletin, comme jusqu’en 2017 : cela permet une certaine latitude de la part des enseignants et des chefs d’établissement. De nombreux professeurs font régulièrement remonter le fait que les notes données à ces compétences sont parfois "rehaussées".
Comment réagir face à ce constat ? Vous devez avoir bien en tête que le brevet se joue en grande partie tout au long de l’année et pas uniquement lors des examens finaux. Il est donc important d’obtenir de bonnes notes aux évaluations en cours de troisième, de travailler régulièrement. De plus, les épreuves terminales, compliquées, demandent un travail important de révisions et de préparation. Si vous prenez ces deux points en considération, vous ne devriez pas avoir de mauvaises surprises en juin.